Avertissement
Dans le cadre de la transidentité, les traitements présentés ici sont hors AMM, mais il existe une tolérance de la CPAM concernant les remboursements.
⚠ Accord des tuteurs légaux nécessaire ⚠
☞ Consentement éclairé de la personne mineur·e indispensable.
Bilan biologique initial disponible ici.
Arguments :
- Des adolescents ayant eu un diagnostic de dysphorie de genre et ayant bénéficié d’un THS ont tous continué leur transition une fois arrivés à l’âge adulte (De Vries, 2011).
- Le processus développemental (physique, psychologique et sexuel) peut être rapide et spectaculaire, un THS précoce, en particulier chez les enfants pré-pubères, conduit à une transition plus fluide (WPATH).
- Refuser des interventions médicales en temps opportun aux mineur·es peut prolonger une dysphorie de genre et contribuer à une apparence susceptible de générer violences et stigmatisation (WPATH).
- Une forte non-conformité de genre dans l’enfance est associée à la persistance de la dysphorie de genre à la fin de l’adolescence et au début de l’âge adulte (Wallien & Cohen- Kettenis, 2008).
- Un nombre croissant d’adolescents a déjà commencé à vivre dans le genre désiré dès le début du lycée (Cohen-Kettenis & Pfäfflin, 2003).
- Le THS peut aider à affirmer l’identité de genre en induisant des caractéristiques physiques masculines ou féminines qui sont congruentes avec l’expression de genre d’un individu, tout en visant à améliorer la santé mentale et la qualité de vie (Mahfouda 2019).
- Un traitement approprié de la dysphorie de genre conduit à une amélioration du fonctionnement psychologique (Smith, van Goozen, Kuiper, & Cohen-Kettenis, 2005).
En pratique : prescription identique à celle de l’adulte, en adaptant au poids et au métabolisme.
Bloqueurs d’hormones / de puberté
Arguments :
- Donnerai plus de temps aux mineur·es pour explorer leur non-conformité de genre.
- Peut faciliter la transition en prévenant le développement de caractères sexuels secondaires difficiles ou impossibles à inverser.
En pratique :
- Avant 16 ans
- Analogues de la GnRH pour supprimer la production d’œstrogène ou de testostérone
- Effets à priori réversibles
- Prescriptibles dès le Stade 2 de Tanner (consensus)
- Nécessité de suivi du développement physique, de préférence par un endocrinologue pédiatrique : ⚠ développement de la taille finale, déminéralisation osseuse iatrogène
- ⚠ Effet flare-up intial
Prescription :
- Leuproréline (Enantone 3,75 mg si > 20 kg) : 1 injection SC tous les mois
- Triptoréline (Decapeptyl 11,25 mg si > 20kg) : 1 injection IM tous les 3 mois
À surveiller : taux de testostérone, FSH, LH (cf tableaux de valeurs de Wikitrans)
Wikitrans (1) / (2), WPATH, Outrans, BMJ
Dernière modification le 14 mai 2023